Blog

24 Dec 2019

Le français, langue exotique ?


UNADJUSTEDNONRAW_thumb_7b5.jpg

La langue française est une femme. 
Et cette femme est si belle, si fière, si modeste, 
si hardie, touchante, voluptueuse, chaste, noble, 
familière, folle, sage, qu’on l’aime de toute son âme, 
et qu’on n’est jamais tenté de lui être infidèle.
Anatole France.

On m’a proposé de faire une rédaction ayant pour thème “Le français, langue exotique?”, thème qui m’a amené à me poser cette question : quelle est la définition de l’adjectif “exotique”? Pardonnez ma limite étymologique. Je symbolisais l’exotisme telle une carte postale montrant une plage entourée de cocotiers, des vagues balayant élégamment le sable blanc, où l’on peut même sentir la chaleur nous invitant à venir bronzer face à cette mer paradisiaque. Néanmoins, la France, pays où le froid est rude, tout l’hiver, voire même pendant d’autres saisons, avec souvent des températures inférieures à 15°, ne se rapporte pas du tout à mon image du mot exotique. Ou peut-être pourrait-on définir “exotique” comme la beauté, la séduction, l’originalité, notions que je peux inclure dans la citation d’Anatole France, mentionnée en épigraphe.

Par la suite, j’ai pris un dictionnaire dans ma bibliothèque et j’ai trouvé cette définition :
“Qualification donnée aux animaux et aux végétaux étrangers au climat dans lequel on les transporte (comme sont en France le lama et le dattier, etc.). Qui se rapporte à des pays lointains : la littérature exotique, ANT. Indigène.“ (Nouveau Petit Larousse Illustre, 1952)
Ayant besoin de plusieurs références, j’ai continué ma petite enquête sur internet et j’ai trouvé cette définition :
Adj. En parlant de personnes ou de choses envisagées par référence. au pays ou à la culture propresdu locuteur) Qui est relatif, qui appartient à un pays étranger, généralement lointain ou peu connu; qui a un caractère naturellement original dû à sa provenance.  
Je peux donc en déduire que le français est une langue exotique, en tout cas de mon point de vue. Il y a 13 ans, j’ai choisi la langue française pour mes études à l’université à Jakarta pour la simple raison que j’aimais beaucoup apprendre les langues étrangères, et également parce que le français est une des langues les plus parlées au monde. En outre, la France et son style, le mode de vie de ses habitants et sa réputation dans le monde la mode m’intriguaient. A ce moment-là, je n’imaginais pas que je poserais mes pieds sur cette terre lointaine, mais je pensais que la France était un pays magnifique et que je ne pourrais que maîtriser sa langue si distincte.

Dans la classe, un des premiers défis lancés par les professeurs était de s’exercer à la prononciation. Ce qui m’a le plus marqué était d’apprendre à prononcer la lettre R. En Indonésie, nous prononçons le R de manière roulée, avec la langue qui vibre, tandis que les français produisent le son en contractant la gorge. C’est rigolo de vous l’avouer, mais je me suis fait mal à la gorge en pratiquant la prononciation du R pendant des heures chez moi. Je me souviens aussi de l’exercice de la prononciation du son “ch”, avec des phrases à réciter telles que : “Un chasseur sachant chasser chasse sans son chien”. Nous avons beaucoup rigolé car nous prononcions souvent mal les mots. 

L’apprentissage du français était pour moi comme un jeu de stratégie. Quand j’étais à l’école, je n’étais pas fana des mathématiques, néanmoins, pour moi, la grammaire est comme une série de formules d’algèbre, mais en version plus amusante. Etonnamment, j’ai adoré la grammaire du français. Cette langue est logique mais contient pourtant des pièges ou alors des “exceptions”, si vous préférez. Parfois, j’étais sûre d’une chose en français ; je ne réalisais que plus tard que j’avais commis une erreur. Un exemple resté gravé dans ma mémoire est lorsqu’une fois, j’ai vu un panneau où il était indiqué “Bienvenue en gare“. J’ai tout de suite réagi et dit à un français que la bonne phrase devrait être “Bienvenue à la gare“ ! De mon apprentissage en licence, je savais que l’article “en“ est à mettre devant des pays féminins. Pour des noms féminins, on utilise “à la“. Je savais que je discutais en vain avec cet interlocuteur et il m’a affirmé que ce panneau était bien écrit sans toutefois pouvoir m’en dire plus. Je n’ai eu comme explication qu’un “c’est comme ça“.

A un niveau plus élevé de mes études, j’ai eu des cours de littérature où le professeur nous imposait de lire des romans français classiques comme Madame Bovary de Gustave Flaubert, La Guerre des Boutons de Louis Pergaud, ou Les Misérables de Victor Hugo. C’est à partir de ce moment-là que la langue française, sous l’image d’une femme élégante, douce et qui incite les gens à vouloir percer le mystère de sa beauté exotique, est devenue une dame exigeante, très intelligente et où l’on se rend compte qu’elle a besoin d’égalité si on veut se rapprocher d’elle. J’étais loin d’être la meilleure élève dans les cours de littérature, mais en général, j’étais satisfaite de mon choix.

Après avoir été diplômée, j’ai poursuivi ma passion pour cette langue en enseignant dans quelques institutions à Jakarta. Puis, j’ai eu la chance de pouvoir continuer mes études en France, en 2013, grâce à une bourse. Je me souviens que j’étais toute excitée lors de mon premier cours. Mais le grand sourire, cloué sur mon visage quand j’ai dit bonjour à mon professeur et à mes camarades de classe à l’université de la Sorbonne, s’est vite décomposé et a rapidement fait place à un froncement des sourcils. Je me suis dit : “tu t’immerges dans cette langue pendant 9 ans, tu as même enseigné le français. Mais là, dans une classe de Master, tu ne comprends presque rien ! Quelle catastrophe !“ De plus, j’étais stressée par les conversations de plusieurs personnes en même temps. Le fait qu’ils parlaient trop rapidement et que chaque personne intervenait pour donner son avis, j’ai compris seulement après que mes commentaires n’intéressaient personne car tout le monde avait déjà changé de sujet. D’ailleurs je valide le fait qu’apprendre une langue dans le pays où elle est parlée est la meilleure façon de la maîtriser. Grâce aux contacts avec les français, je connais quelques expressions intéressantes que je n’avais jamais entendu lors de mon enseignement formel du français, mais qui se disent pourtant souvent, et me suis déjà mise à les appliquer dans des conversations comme : chiche, les doigts dans le nez, tomber dans les pommes, avoir un coup de barre, et pleins d’autres.

J’aimerais reprendre une phrase dite par une femme de lettres française, Colette :
“C’est une langue bien difficile que le français. A peine écrit-on depuis quarante-cinq ans qu’on commence à s’en apercevoir. “

J’ai l’impression que, plus je me cultive en langue française, plus je réalise sa complexité. Actuellement je réside en France et cela me permet de mieux connaitre cette femme qui est très fière d’elle-même, qui possède toujours de nouvelles découvertes à chaque fois qu’on a l’attention de la comprendre. A ce jour, je l’aperçois moins étrange qu’avant car j’ai l’habitude de la parler, de lui parler, mais pour moi elle n’arrêtera jamais de me sublimer et je la trouve aussi exotique qu’avant, la langue française.

12 Jul 2017

Berburu Rempah-rempah di Paris


12400778_767229103379343_2502124605694527151_n.jpg
Author's photo inventory

Memasak makanan Indonesia di luar negeri memang tidak selalu gampang. Kenangan abang-abang lewat di depan rumah sambil meneriakkan makanan dagangannya lalu kita sambut dengan suka cita di depan pintu rumah di Indonesia untuk memesan dan bahkan menambahkan permintaan spesial seperti “tambahkan bawang gorengnya“, atau “cabainya banyakin ya“, terlalu indah.

Lalu ketika diam di tempat tinggal perantauan, kita hanya bisa mencelos tiap kali mendapati kiriman foto makanan indonesia di beranda media-media sosial. Kalau sudah seperti itu, dengan tekad bulat (baca : keterpaksaan), niat untuk memasak makanan sendiri muncul. Namun ternyata susah juga untuk membulatkan tekad walau sudah ada niat karena keraguan dan pertanyaan-pertanyaan muncul : berarti harus lihat resep di internet atau buku resep ya, tapi beli bahan masakan dimana ya ? , nah kalau pun sudah sampai di toko nanti kalau mau tanya bahan saya kan tak tahu arti nya dalam bahasa sini... 

Seperti yang sudah bisa diduga, skenario di atas memang benar curahan hati saya sendiri. Berhubung saya tinggal di Prancis, di kawasan île de France, saya hanya bisa menginformasikan toko asia bernama Tang Frère yang mempunyai dua toko di distrik atau arrondissement 13 Paris, juga toko Paris Store yang lokasinya bersebelahan dengan Tang Frère di jalan Avenue d'Ivry. Toko Tang Frère juga  ada di jalan bernama labrouste arrondissement 15, tetapi yang ini kecil dan terkadang saya tidak bisa menemukan apa yang saya ingin cari. Jadi kalau ingin mencari bahan-bahan masak yang tak terlalu spesifik, jika lebih dekat dengan tempat tinggal silahkan berkunjung ke Tang Frère arrondissement 15, tetapi kalau ingin yang lengkap, silahkan pergi ke Tang Frère atau Paris Store di arrondissement 13.
IMG_5706.JPG
Toko Tang Frère, arrondissement 13, Paris
Sebenarnya di supermarket non asia  juga bisa ditemukan beberapa rempah-rempah seperti bawang-bawangan, jahe, wijen. Tetapi kalau ingin berburu di satu tempat yang semua bisa ditemukan, memang pilihan yang tepat adalah toko asia.

Dan mengenai bumbu-bumbu masak, saya ingin membagi catatan saya yang berisi terjemahan rempah-rempah dari bahasa Indonesia ke Prancis berikut ini :

Asam jawa         : Tamarind
Bawang merah   : Echalotte
Bawang putih     : Ail
Bawang bombay : Oignon
Bunga lawang     : Anis étoilé
Cuka                  : Vinaigre
Daun bawang     : Oignon de printemps
Daun kunyit       : Feuille de curcuma
Daun jeruk         : Feuilles de citron
Daun salam        : Laurier
Cengkeh             : Clous de girofle
Gula merah         : Sucre de palme
Jahe                   : Gingembre
Jintan putih        : Cumin
Jeruk nipis          : Citron
Kemiri                 : Noix de bancoulier
Ketumbar            : Coriandre
Kunyit                 : Curcuma
Kemangi              : Basilic doux
Lengkuas             : Galangal
Pala                    : Noix de muscade
Merica / Lada putih : Poivre blanc
Sereh                      : Citronelle
Seledri                    : Céleri
Wijen                      : Sésame

Ini baru sedikit tanaman rempah yang biasa kita pergunakan di dapur rasa Indonesia. Dan untuk diketahui, memadankan bahan makanan atau rempah-rempah indonesia ke bahasa Prancis ternyata bukan perkara mudah karena apa yang kita kenal di Indonesia terkadang tidak sama rasa atau tekstur yang didapatkan di Prancis. Karena ada beberapa rempah-rempah yang diproduksi oleh Prancis sendiri dan mempunyai karakter yang tidak identik dengan yang ada di Indonesia.

Semoga bermanfaat ! Mungkin ada ide rempah-rempah atau bahan makanan lain yang ingin dicari padanannya ke bahasa Prancis ?



10 Nov 2016

SUGAR - Bab 3

Maureen - Perjalanan baginya adalah untuk tersesat


2016-09-07+20.00.00.jpg
Pantai Saint Guirec Ploumanac'h Bretagne, Prancis
Matahari mulai turun. Alam beringsut hening. Manusia terpukau. Waktu adalah rangkaian dari cerita-cerita. Dan rangkaian cerita apa yang akan terjadi setelah sepenggal matahari turun dan naik esok hari tak ada yang tahu. Karena tak ada yang manusia ketahui kecuali ingatan masa lalu.

Dan bagi Ferri, masa lalu yang paling besar sekaligus paling menghantuinya adalah Maureen.


            Maureen, melakukan perjalanan seorang diri dari kota asalnya Canberra menuju beberapa kota di Indonesia berbekal tas punggung 25 liter yang terus ia bawa selama perjalanannya. Seperti kebanyakan warga Australia yang berinisiatif melakukan liburan, Bali merupakan tujuan utama mereka. Begitu juga dengan Maureen yang sudah beberapa kali pergi ke Bali dengan teman-teman ataupun keluarganya. Dan saat itu, tahun 2005, Maureen memutuskan menjelajahi kota-kota lain di Indonesia seorang diri. Maureen yang pada saat itu berumur 25 tahun tidak gentar untuk melakukan perjalanan seorang diri. Bermodal uang simpanan dari pekerjaannya yang ia kumpulkan sebagai kasir di mini market di Canberra, ia berhasil menyisihkan gajinya dengan tinggal di flat seluas 25 m dan tidak berlibur selama 2 tahun, ia memutuskan mengakhiri pekerjaannya dan pergi dengan tas punggungnya ke Indonesia.

            Bali adalah kota yang sudah akrab dengannya bertahun-tahun. Ketika ia kecil, orangtuanya yang belum berpisah membawa ia dan adik laki-lakinya pergi berlibur ke Bali. Ketika ia remaja, sampai sekarang pun orang-orang di sekelilingnya acap kali membicarakan rencana berlibur ke Bali, pergi surfing di pantai Kuta atau perihal pantai-pantai lain yang layak untuk dikunjungi.

            Sesudah satu bulan berada di pulau Bali, ia melanjutkan perjalanan ke Lombok, lalu ke pulau Jawa menyusuri kota-kota seperti Malang, Surabaya, Jogjakarta dan sampailah ia di Pangandaran. Bukanlah kota yang menarik pada awalnya. Daya tarik wisata yang paling opular adalah Pantai Pangandaran yang hampir sepanjang garis pantainya dilarang berenang karena ombaknya yang tinggi. Hampir dia ingin meninggalkan kota ini untuk mengunjungi kota lain, sampai akhirnya dia bertemu seorang pemuda. Ferri namanya.

~~~~~~~~~~~~

            Di suatu pagi, seseorang mengetuk keras pintu kamar penginapan yang ia sewa bersama seorang warga negara Australia juga bernama Lily yang ia kenal selama perjalanan di dalam bus menuju Pangandaran. Seorang pemuda lokal dengan aksen bahasa inggris yang sangat baik hadir di depannya ketika ia membuka pintu.

            “Hai Maureen kan? Teman kamu Lily pergi dengan temanku Dito.”

            Maureen yang sudah terbangun tak langsung menanggapi melainkan bersungut-sungut karena beberapa hal ; karena sebenarnya dia sudah ingin meninggalkan kota Pangandaran dari dua hari yang lalu, karena hanya beberapa saat disini, ia sudah merasa bosan. Lily dan dirinya telah memutuskan untuk melanjutkan ekspedisi tas punggung mereka keliling Indonesia. Jika bukan karena ia, Maureen sekarang mungkin sudah di Sumatera dan tidak membuang-buang waktu dan uang untuk membayar penginapan ini. Dan ternyata sekarang ia paham apa yang membuat Lily tertahan disini. Seorang pemuda lokal bernama Dito yang ditemui mereka bersama dengan temannya Ferri di Batu Karas itu telah menarik hatinya. Oleh karena itu Lily tak juga bisa meninggalkan tempat ini dan Maureen masih bersabar menunggu hingga Lily siap berangkat bersama dirinya melanjutkan petualangan.

            “Halo, Maureen. Do you hear me?” Ferri menggoyang-goyangkan tangannya di depan muka Maureen, menyadarkan Maureen yang sedang berada di bulan.

            “Oh sorry Ferri. I’m just a little bit upset with Lily. Dia seharusnya beritahu aku kalau dia mau pergi. Kalau tahu begini, lebih baik aku pergi dari kemarin. »

            Terlihat sekali air muka Maureen yang berubah jadi sangat tidak menyenangkan. Pikirannya berkelabat untuk meninggalkan Lily disini dan sore ini juga ia akan pergi ke terminal naik bus meninggalkan kota ini.

            "Why don’t you come with me ?" Ferri mengemukakan ide nya.

            “What?” Maureen tidak terlalu mengerti ajakan Ferri untuk pergi bersamanya.

            “Aku mau pergi ke pantai. Para nelayan harusnya sudah pulang dari pencarian ikannya. kalau beruntung, aku bisa dapat ikan besar dengan harga murah. Nanti kita bakar bersama dan makan di pinggir pantai."

            Senyum merekah di wajah Ferri. Senyum yang membuat Maureen membayangkan tawar menawar ikan di pantai dari nelayan yang baru pulang melaut, disambung dengan makan ikan bakar buatan sendiri sama menariknya dengan senyum mengambang di wajah pemuda pangandaran ini.      


            “Ayolah. Kalau kamu mau berangkat nanti malam ke stasiun untuk berangkat juga kamu masih ada waktu. Don’t worry. At least you have something to memorize of before you set your feet off of Pangandaran.

Maureen tidak menolak.


            “Hai Ferri!” seorang nelayan menghampiri lelaki bertubuh tegap tersebut. Ia turun dari perahunya dan bersama dengan rekan seprofesinya, dibantu dengan Ferri, para lelaki tersebut menarik tali untuk mendaratkan perahu pencari ikan di hamparan pasir pantai. Dari jarak beberapa meter dari tempat Maureen berdiri, Ferri terlihat akrab dengan grup nelayan tersebut. Mereka berbicara bahasa Indonesia yang tidak Maureen mengerti barang sepatah kata pun. Salah satu dari mereka melirik ke arah Maureen, diikuti dengan lirikan Ferri dengan senyuman ke arah Maureen. Yang lain turut mengarahkan pandangan kepada Maureen sambil tersenyum, beberapa melambaikan tangan. Maureen bisa menduga bahwa mereka sedang membicarakannya. Tidak hanya tatapan nelayan yang menghampiri Ferri, tapi juga nelayan-nelayan lain, pendududuk lokal, tua dan muda, wanita dan laki-laki, rata-rata berebut pandangan ke arah Maureen. Ada yang nyata-nyata melotot ke arahnya, ada yang memandang sekilas, pura-pura acuh, namun kembali memandang saat Maureen melemparkan pandangan ke arah lain. Dan adalah hal yang sudah dimaklumi oleh Maureen ini bahwa orang asing selalu menjadi pusat perhatian di tengah-tengah keramaian. Rambut pirang di antara rambut hitam, mata biru di antara mata gelap kehitaman, kulit putih pucat di antara kulit nuansa kuning kecoklatan menjurus legam. Semua itu adalah alasan ketertarikan di antara mereka. Hakikatnya manusia menaruh perhatian pada yang tidak biasa ia lihat.

            Fakta yang sama untuk menjelaskan kenapa orang-orang Indonesia ini seperti mau copot matanya ketika melihat “bule”. Terminologi “bule” sudah diketahuinya sejak lama, bahkan sejak pertama kali aku menjejakkan kaki di Bali. Alasan yang sama kenapa banyak penduduk dari negara yang mempunyai musim dingin menyengat pergi ke kawasan yang lebih hangat dan berpakaian setengah telanjang begini tiap kali matahari bergantung di langit untuk membakar kulit agar sama eksotisnya dengan penduduk Asia Tenggara ini. Dan dengan teori ini, Maureen pun paham ketika banyak dari kolega kerja nya pergi ke Bali dan akhirnya berpasangan dengan wanita Indonesia yang warna kulitnya sama sekali tidak putih.

            Grup nelayan bersama Ferri mulai membongkar muatannya. Tampaknya mereka berhasil memanen banyak hasil laut. Maureen takjub melihatnya dan mendekat kepada grup nelayan yang mulai menarik perhatian dan menarik orang-orang untuk mendekat. Maureen tak terlalu paham jenis-jenis ikan. Di antara bau amis dan bau anyir laut yang menjadi satu, yang bisa Maureen lakukan adalah mengagumi warna warni sirip yang mencuat di antara gelimpangan ikan-ikan yang masih menggelepar, menandakan masih adanya kehidupan ekosistem laut malang calon panganan manusia di jejaring lebar milik grup nelayan kenalan Ferri.

            “I got the deal Maureen. Dua ratus ons ikan ini akan aku beli dengan harga super murah! Nanti kita bakar di pinggir pantai yah!” Ferri mengangkat tinggi-tinggi satu plastik hitam gembung di tangan kanannya. Tangan kirinya juga diangkat sama tinggi untuk menjulurkan jarinya menunjuk ke arah plastik basah dengan ikan-ikan yang masih meronta di dalamnya. Maureen bungkam sejenak. Sekonyong-konyong bau amis lenyap di udara, digantikan oleh gelembung pesona senyum lebar pemuda Pangandaran yang merekah di udara.                                                                                                                                                            

            “This thing so kicks ass! Ini ikan bakar paling enak sedunia! Tidak pernah aku coba yang seperti ini. Terutama dengan saus yang kamu bawa, tambah enak Ferri!”

            “Really?” Ferri tak kalah semangatnya menanggapi Maureen.

            “Absolutely! Memang agak pedas sedikit sih saus nya, tapi wow ! I’ve never tasted  something like this before!”
            Tangan Maureen penuh dengan saus kecap, irisan bawang mewah, dan segelintir irisan cabai hijau. Cairan itu meleleh dari tangan kanannya yang mencuil daging ikan bawal beralaskan daun pisang di hadapannya. Sementara tangan kirinya terampil mencabuti duri-duri yang menempel pada ikan yang telah dibakar di atas api unggun buatan Ferri.

            Maureen menikmati cuil demi cuil ikan yang dibakar selama setengah jam dengan kayu kering yang dengan mudah ditemukan Ferri di sekitar pantai. Dari sudut matanya, Maureen sadar bahwa beberapa kali Ferri yang duduk di sampingnya berhenti sejenak mengunyah dan mengamatinya. Ia bahkan merasa Ferri mengulum bibir menahan senyuman tiap kali ia memandang Maureen.

            Apa kelakuanku ini konyol ? Atau Ferri yang makin lama makin tertarik padaku?         
            Ada debar yang aneh di dada Maureen.

            “Masih lapar?”                                                                                                                       “Nah, I’m good.” Maureen yakin jika ada di antara mereka yang lapar, orang itu pastilah Ferri karena daritadi cuma dia yang rakus menguliti dan mengibiri ikan bakar. Sedang Ferri hanya sesekali menyantap ikan tersebut dan malah sering kali secara sembunyi memandang Maureen.

            “Tentu saja kamu tidak lapar, kamu makan hampir semua yang aku beli. 200 ons kamu makan sendiri.” Ferri tergelak.                                                                                                 
           “Heh. Bisa saja. Tapi tidak apa-apa kan ya karena mungkin aku tidak akan pernah makan sepeti ini lagi karena aku akan pergi.”

            Para nelayan yang menjual ikan-ikannya pada Ferri berjarak cukup jauh dari tempat mereka berada. Sesekali Maureen mengamati titik tersebut yang makin lama makin ditinggalkan keramaian hingga tinggallah mereka berdua di sekitar pantai ini. Di sekitar Maureen dan Ferri hanya ada gulungan air kecil menerpa permadani pantai, angin turbulensi kecil berhembus mengelilingi mereka. Maureen membenamkan jari-jari kakinya di pasir putih.

            Langit menorehkan guratan-guratan panjang gradasi tanpa ujung. Warnanya tak lagi bercorak putih awan menghiasi warna dasar biru ringan, melainkan warna gradasi merah, violet, orange di garis yang memisahkan darat dan laut.

            Itu adalah warna senja. Bagi Maureen tak ada yang lebih menenangkannya dibanding suasana sendu saat langit melepas matahari terbenam. Maureen menyukai sinar yang pergi meninggalkan kehampaan, saat dimana matahari secara perlahan dan anggun mengucapkan sampai bertemu kembali kepada alam semesta dengan fraksi-fraksi warna.

            Saat itu juga Maureen sadar bahwa ia ingin selamanya begini, ia tak ingin cepat-cepat beranjak dari sini. Segalanya sempurna di hadapannya, matahari, senja, pantai, Ferri…

            Shit. Wait. Am I really hearing myself stating name of a man that I barely know ? Apa yang baru saja aku pikirkan? Ferri?!

            “You okay there?” Ferri merapatkan alisnya memandang Maureen yang seperti terkejut sendiri. 

            “Oh ya.”

            Oh ya, hanya itu yang bisa Maureen katakan. Hanya dua silabus itu yang hanya bisa secara refleks diucapkannya dibalik keterjutannya yang tak bisa ia jelaskan kepada lelaki di hadapannya.                                                                                                                                 

           Kamu sudah lama berada di kota ini Ferri?” Maureen berhasil mengambil kontrolnya kembali dengan membuka percakapan basa-basi.

            “Cukup lama sampai aku tidak yakin sudah berapa tahun aku disini.” Mendadak Ferri serius mengamati kayu kering dekat kaki kanannya. Sebegitu menariknya kayu kering tersebut seakan ia menunggu seonggok kayu tersebut akan berjalan merambat dengan kaki-kaki yang disembunyikan di bawah perutnya.

            “Sayang sekali kamu harus pergi dari sini tak lama lagi. Matahari sudah terbenam. Bus yang membawamu pergi tidak lama lagi datang. Apa kamu sudah menyiapkan tas mu ?" Ferri terkesan berhati-hati mengalihkan pembicaraan.

            "Ya. Aku sudah menyiapkannya sebelum berangkat kesini tadi. Haah rasanya capai sekali hari ini, padahal aku tak melakukan apapun selain pergi ke pantai ini bersamamu dan menghabiskan ikan yang kamu bakar.”

            “Well, jadi kamu sekarang sadar kalau mungkin tadi kamu sempat kemasukan setan penghisap tulang ikan.”Ujar Ferri sambil tersenyum jahil.

            Maureen geli mendengar Ferri mencandainya. Semburat warna kemerahan muncul di pipinya.

            “Hey, I’m good at feet massage. Need some to break your fatigue?” Tawar Ferri sambil menunjuk sepasang kaki ramping Maureen yang terentang di sebelah api bekas bakar ikan tadi.

            “Really? Oh I like to be massaged. Bring it up!” Maureen girang menerima tangan-tangan Ferri yang mendekat ke arahnya. Kedua tangan Ferri meremas kaki kanan Maureen.

            Surya tenggelam dan perlahan-lahan menarik jejak-jejaknya di semesta, semburat warna merah, violet, orange perlahan raib digantikan dengan warna biru tua, kemudian pekat datang dan hitam menggenggam.

            Maureen nyaman dibawah langit yang mulai meredup, diatas pasir yang sejuk. Matanya memejam menikmati setiap tekanan jari-jari Ferri di telapak kakinya. Tangan Ferri hangat dan mantap menekan di titik-titik kedua kaki jenjangnya yang hanya dibalut celana pendek berbahan jeans. Dari telapak kaki, Ferri melanjutkan pijatannya ke betis Maureen. Ferri tahu benar membuat otot-otot rileks, ia mengandalkan kekuatan di jari-jarinya untuk melunakkan bagian tubuh yang kaku.
                Sedetik sebelum mulut Maureen terbuka untuk memuji kemahiran pijat Ferri, tangan kekar itu beranjak lebih ke atas, ke pahanya yang mulus. Maureen bungkam. Pijatan Ferri tetap hangat dan mantap, namun kali ini Maureen merasa pahanya sesekali diraba halus. Nafasnya tak lagi teratur karena jari-jari itu memercikkan sesuatu dalam tubuh Maureen. Sesekali ia mendengar dirinya sendiri mendesah, dadanya kembang kempis karena nafas yang tak teratur. Di tatapnya Ferri dengan garis langit dan laut berwarna remang sebagai latar. Dengan sisa-sisa cahaya senja, Maureen melihat mata coklat Ferri yang memandang Maureen. Mengingatkan Maureen akan coklat susu hangat kegemarannya yang sering Ibu buatkan untuknya saat kecil. Alis mata Ferri lebat membentuk sempurna kedua matanya yang lebar menekuk ke dalam. Hampir semua yang ada di wajah Ferri memikat Maureen. Maureen menempatkan tangan kanannya di pipi kiri Ferri, merambat menyentuh bibirnya. Bibir dengan senyum yang dari awal membuat ia terpana.

            Ferri yang tak melepaskan tangannya dari kulit Maureen kini meremas halus pangkal paha Maureen.

            « Oh Ferry. Like I wanna be here forever. Keep touching and kiss me… I want you.” Maureen membumbung di surga dalam pikirannya saat Ferri mencumbu, menjilat, dan menghisap bibirnya, tangannya meraba di titik-titik tubuh yang Maureen suka. Langit malam menghembuskan angin beraroma rumput laut selepas melalap matahari, pasir yang sejuk, bunyi ombak yang menderu merayu membuatnya lupa. Lupa akan Lily, lupa akan bus yang tak lama lagi seharusnya membawa ia pergi.

            Maureen berbisik dalam pikirannya, Oh pemuda pangandaran, bagiku perjalanan adalah saat untuk menyesatkan diri sendiri menuju kebutuhan akan kebebasan. Dan karena tersesat adalah bagian dari perjalanan, aku ingin tersesat selama mungkin dengan kamu disini.           

24 Jul 2016

SUGAR - Bab 2


Sugar dan Dia Yang Berganti Kulit



IMG_5729.PNG

            Dug!

            “Ferri, nyetirnya bisa pelan sedikit gak ? Ban motornya dari tadi menghantam lubang terus. Dihindari lubangnya, jangan main terobos gitu.”

            Sugar protes karena walaupun memang sekarang ia menumpang motor bebek milik Ferri, ia merasa pantatnya tidak pantas beberapa kali menerima antukan jok motor keras membal oleh roda motor melewati lubang dengan kecepatan diatas rata-rata.

            "Maaf Neng. Ya ya, ni A’ pelan-pelan ya." Ferri dengan dialek sunda nya yang kental meminta maaf untuk kesekian kalinya kepada Sugar.

            Di belakang punggung Ferri, Sugar mengeluarkan nafas berat dan Ferri tetap tidak memperlambat laju sepeda motor kumelnya.

            Bagaimanapun juga ia mengagumi keramahan penduduk sekitar Pangandaran. Termasuk Ferri, pemuda dengan umur yang ia taksir sekitar 30 tahun yang ditemuinya pada hari kedua persinggahannya di Pangandaran. Mulai dari pertemuan pertama, ia sudah sangat semangat menyarankan tempat-tempat yang bisa Sugar kunjungi. Namun lokasi yang ia sarankan tidaklah mudah dicapai dengan transportasi umum. Untuk berpindah tempat, penduduk sini banyak menggunakan sepeda motor. Dan Ferri, pemuda Pangandaran yang dari karakteristik wajah lebih cocok menjadi warga di salah satu kota di Sumatra ketimbang Jawa, menawarkan diri membonceng Sugar menjelajah beberapa tempat rekomendasi.

            Kota Pangandaran yang berada di provinsi Jawa Barat memiliki topografi yang sulit ditempuh oleh pelintas jalanan, baik pejalan kaki maupun pengemudi kendaraan bermesin. Aspal yang entah dibuat tahun berapa itu sudah dalam taraf mengkhawatirkan. Seperti kebanyakan situasi tempat wisata Nusantara, seringkali indahnya tempat wisata tidak sebanding dengan kemudahan akses transportasi.

            Sugar terhentak oleh ban motor yang kembali menghantam lubang aspal curam dan cukup lebar. Kali ini ia tidak bereaksi karena sadar bahwa tidak peduli berapa kali ia protes, tetap si pengemudi di depannya tidak berusaha memperlambat jalan motor, tidak juga menjadi lebih awas terhadap lubang-lubang aspal yang menganga merintang di setiap jalan nya.

            “Tenang Neng, sebentar lagi sampai. Ini A’a ngebut biar Neng bisa lihat matahari terbenam di pantai batu karas.”

            Baik Sugar maupun pemuda pangandaran sama-sama tahu bahwa pantai batu karas yang terletak ±34 km dari pantai pangandaran bukanlah tempat yang ideal untuk melihat matahari terbenam. Adalah pantai pangandaran tempat yang seharusnya wisatawan kunjungi demi mengejar panorama pergantian petang dan malam.

            Ide menuju ke arah Utara Pangandaran adalah dari sang pemuda pangandaran yang mengajaknya dan Sugar pun tak menolaknya.

            “Sering ke batu karas ya A’?” Sugar bertanya dengan menerapkan logat sunda.

            Dengan maksud ingin menyesuaikan diri dengan penduduk sekitar, kepada Ferri, ia menyapa A’, menggunakan kata-kata monggo, dan terkadang tanpa ia sadari ucapannya menjadi lebih halus seperti layaknya urang sunda.

            “Lumayan beberapa kali pernah kesini sama mantan Aa’, yang bule itu”. 
              Bagi telinga yang sensitif, terdengar intonasi kebanggan dari kalimat Ferri.

            “Oh iya, kan kemarin Aa’ pernah cerita punya mantan bule. Namanya siapa A'? Saya lupa.”

            “Maureen.”

            “Aa’ pacaran sama dia lama ? ” Sugar mempertahankan nada antusias.

            “Sudah lama. Ya kira-kira tiga tahunlah. Setahun yang lalu kami pisah.”

            Pemuda pangandaran menghela nafas. Nafas yang berat dan sedih tertangkap oleh Sugar di antara deru-deru angin.

            Sugar tidak tidak melanjutkan pertanyaan karena tidak tahu apa yang harus dikatakan. Sejak kedatangannya di kota ini, ia langsung disambut oleh keramahan Ferri, seseorang yang ia temui di sebuah rumah makan dekat pantai pangandaran. Sugar senang dengan kesediaan Ferri menyarankan dan menemani Sugar dalam perjalanan. Namun harus diakui, karakter Ferri yang terlalu mendesak keakraban dalam waktu singkat agak mengganggu Sugar.

            Sugar kembali mengingat alasan ia mengepak tas punggungnya dan meninggalkan sejenak belenggu rutinitas di jantung ibu kota. Ia ingin menyapa alam dan melebur dalam misteri tarik menarik di semesta. Ia ingin melangkah menuju tempat-tempat hangat dimana angin berhembus, tempat dimana udara sejuk menemani setiap perjalanannya. Bisa saja ia menyebut ingin pergi ke pantai Batu Hiu, Batu karas, Pantai Pangandaran, Green Forest, namun bukan lah semata-mata demi alasan mengikuti rute-rute dimana arus wisatawan biasa menjejakkan kakinya demi melengkapi tempat-yang-harus-dikunjungi.

        Seperti sekarang, alasannya ke batu karas adalah untuk melihat gelombang airnya, keterasingannya, keeksotisannya. Ia ingin melihat biru air apakah berbeda dengan yang di Pantai Pangandaran atau apakah riak-riak gelombangnya memang tidak sama dengan yang di Pangandaran. Ia ingin lihat apakah memang biru langitnya memang benar-benar tidak bisa dibedakan dengan langit di Jakarta. Ia ingin melihat semua, mati rasa sejenak untuk merasakan rasa yang lain. 
            Ia ingin berganti kulit. Ia ingin berubah warna hijau seperti pohon di depan jendela kamar penginapan yang ia sewa. Ia juga ingin berubah warna menjadi kuning seperti padi-padi yang sudah menua dan hanya menunggu untuk dipetik oleh petani. Atau warna ungu seperti bunga liar yang ia lihat tumbuh di sepanjang jalan.
            “Kami pisah karena aku harus ke Sumatra.”

            “Apa?”

            Sugar terkesiap dari lamunan, kali ini bukan dari guncangan ban motor yang menghantam aspal. Namun karena alam pikirannya belum siap menyambungkan logika ucapan Ferri dengan apa yang mereka diskusikan sebelumnya. Detik kedua, Sugar berhasil mengembalikan konsentrasi. Bahwa beberapa saat lalu mereka membicarakan sesuatu yang berkenaan dengan mantan kekasih Ferri.

            “Aa’ ke Sumatra karena ada urusan keluarga, “ Ferri menyambung kata-katanya, “Aa’ pergi memang cukup lama, tapi aa’ sudah bilang sama mantanku untuk sabar menunggu Aa’. Ternyata disini ia selingkuh sama teman aa’.”

          Tanpa mendengar jelas di tengah-tengah gerungan motor tua ini, Sugar merasakan pemuda pangandaran menelan ludahnya sendiri.

            “Temanku bilang ke dia kalau aku pulang ke Sumatra untuk dijodohkan sama Orangtua ku. Dan ia percaya. Ketika aku balik, ia mengaku,” Ferri berhenti sesaat seakan memberikan waktu pada angin untuk menderu melewati mereka, “ia mengaku kalau ia tinggal bersama dan berselingkuh dengan temanku ketika aku tidak ada. Dan tidak lama setelah itu ia pulang ke negaranya.”

            Sugar tidak langsung menanggapi. Tepatnya ia tidak tahu bagaimana harus menanggapi.           Cerita pribadi yang mana ia merasa belum layak untuk mendengarkan dari seseorang yang baru ia kenal di dua senja kemarin. Harus ia arahkan kemana cerita cinta tadi dan respon seperti apa yang baik untuk seseorang yang terbilang masih asing baginya.

            Teringat dengan lamunannya yang terpotong, Sugar akhirnya berkata “Manusia itu punya sayap loh A’. tapi sayap manusia hanya dipakai di waktu-waktu tertentu saja. Tapi ada juga manusia yang tidak percaya ia punya sayap dan tidak pernah menggunakannya bahkan sampai jiwanya tak lagi di bumi. Kalau seseorang sudah ingin terbang dan ada yang menghalanginya, sayap-sayapnya akan patah dan jiwanya bisa jadi hancur. Mungkin mantan Aa’ pada saat itu perlu terbang lagi agar jiwanya tidak ikut hancur bersama sayap-sayapnya. Lagipula sekarang ia sudah jauh pergi. Biarkan ia terbang A’”.

            Sugar tidak yakin apakah pemuda pangandaran mendengar semua kata-katanya di antara deru angin yang menerpa. Yang ia rasakan adalah jalan roda sepeda motor tidak lagi kencang. Ban tetap melindas aspal berlobang, namun kali ini motor berguncang lebih pelan. Perjalanan berubah menjadi lebih lambat dan halus. Langit membentuk lapisan-lapisan berwarna violet, orange, merah muda dan biru di ufuk ujung barat bersamaan dengan akan terbenamnya matahari. Sepertinya pemuda pangandaran telah lupa mengemudikan kencang kendaraan dua roda nya demi mengejar waktu sebelum matahari dilalap habis garis laut di ufuk barat pantai batu karas.


            Tanpa Sugar sadari, sedikit demi sedikit pemuda kini berganti kulit dengan secercah warna violet, orange, merah muda dan biru. Warna-warni rasa yang ada di dalam sanubarinya berbaur menyatu dengan alam. Semilir angin menyapu lembut airmata pemuda. Dengan penuh kelegaan pemuda tersenyum melepaskan duka bersamaan dengan kulit-kulit suram yang terlepas berganti dengan kulit berwarna-warni senja seperti langit sore ini.

29 Jun 2016

SUGAR - Bab 1

Sugar dan Pemuda Pangandaran


IMG_8048.JPG
Pantai Pangandaran, Jawa Barat, Indonesia.

            Sugar dan pemuda pangandaran sama-sama melempar pandangan jauh ke garis horizontal pemisah biru langit dan biru air. Keduanya duduk bersampingan beralaskan pasir putih dengan wajah lurus menatap garis cakrawala tak berbatas. Mereka seakan-akan berlomba menggencarkan kebisuan dalam riuhnya suara ombak dan pekiknya sinar matahari. Kebisuan yang bertubi-tubi muncul setelah kata-kata yang terlontar beberapa saat lalu dari mulut sang pemuda pangandaran. Serangkaian kata yang cukup membuat mulut Sugar bungkam dan tak lagi memperlihatkan deretan gigi-gigi terawat putihnya kala tertawa kepada sang pemuda.

            Di senja dua hari yang lalu pemuda pangandaran bertanya kepadanya, "ini bukan musim turis, bukan musim liburan. Apa yang kamu lakukan disini?"

            Sugar hanya berujar "banyak hal yang bisa dilakukan disini oleh banyak orang selain menjadi turis” hanya itu sambil tak lupa ia memamerkan gigi-gigi tertata rapi dan bersihnya untuk memberikan sebuah senyuman.

            Tak jauh dari situ hanya ada sepasang lelaki dan perempuan ras kaukasia berjemur menelantangkan badan, menyerahkan kulit pucat mereka kepada matahari. Masing-masing mengenakan pakaian pantai berwarna hitam. Fokus pandangan pemuda pangandaran beralih ke lekukan tubuh wanita berambut pirang ketika bangun menegapkan badan meraih sebuah botol plastik putih dan menyodorkan ke lelaki disebelahnya sembari menunjuk punggungnya agar si lelaki menggosok punggung si wanita dengan krim dalam botol tersebut.

            Pemuda pangandaran menarik nafas ketika lelaki itu membuka tali ikatan penyangga buah dada si wanita dan mulai mengusap punggung wanita yang sudah terbujur di pasir dengan posisi dada menghadap kain pantai yang digelar di atas pasir. Jari-jari pria bergerak menyusuri lekukan punggung sang wanita. Krim yang dilulurkan membuat permukaan punggung wanita itu bersinar disapu sinar matahari. Terpana pemuda pangandaran melihat punggung memikat si wanita.

            Sugar mengerling kepada pemuda pangandaran yang dengan cepat mengalihkan pandangannya dari tubuh setengah telanjang wanita asing kembali ke paparan datar biru langit dan biru air.

            “Saya mau lihat air lebih dekat,” ucap Sugar. Lalu ia bangkit dan berlari kecil menghampiri pesisir. Gulungan air kecil menghampiri dirinya. Kakinya menyentuh air hangat pantai pangandaran. Jika gelombang terlalu besar, ia mundur ke belakang agar tak mengenai t-shirt abu-abu longgar dan celana pendek hawai nya. Tarik ulur ia dengan air gelombang agar bajunya tak basah dan tak perlu mengganti pakaian.

            Sugar datang dari Jakarta, kota besar dengan ancaman kepadatan penduduk dengan kerumunan roda-roda bermesin yang menggilas jalan-jalan di Jakarta setiap harinya dan memuntahkan polusi di setiap sudut kota. Itu adalah pemandangan yang harus ia lalui setiap hari dan berjuang melewatinya jika ingin pergi bekerja, bertemu teman di mall, dan keperluan lainnya di seputar kota metropolitan. Kota dengan kerumetan lalu lintas melebihi sekerumunan semut-semut yang bahkan mampu berbaris rapi menuruti jejak-jejak penciumannya.

            Maka tak ada yang lebih ia syukuri kali ini dibandingkan hamparan pemandangan alam yang ditawarkan oleh pantai Jawa barat yang ia tempuh dua hari yang lalu dengan perjalan bus selama 6 jam. Oksigen bercampur senyawa garam laut ia hirup bulat-bulat. Paparan dosis besar sinar UV yang menerpa kulitnya tak menyurutkan antusiasnya berlari kesana-sini dengan bermain tarik ulur dengan rentetan ombak jinak.

            "Waah!" sekonyong-konyong gadis kota terjatuh menghadang air beserta buih-buih hasil gelombangnya. Bajunya basah sudah. Tahu-tahu berdiri di sebelahnya si pemuda pangandaran memasang wajah puas nan jahil sukses mendorong punggung Sugar tanpa aba-aba.

            Sugar menyeringai, sekelebat ia mencipratkan air, “pyaar”, kena muka pemuda pangandaran. Gerakan berikutnya, si gadis mendorong jatuh pemuda yang masih dengan mata terpejam menghindari serangan air ke arah mukanya. Tak bisa mempertahankan keseimbangannya, si gadis malah ikut terjerembap dengan pemuda ke air. Beberapa detik sebelum mereka bangun, kembali gelombang menghantam punggung dan menarik badan mereka ke dalam air.

            Keduanya terawa lebar ketika sama-sama bangkit. Baju masing-masing kuyup sudah terkena air laut. Awalnya mereka berdua berniat tak mau kena air karena tak ingin repot nantinya harus mandi dan ganti baju. Namun tahu sudah terlanjur basah, keduanya jadi tak ragu membenamkan badan, berenang kesana kemari, saling dorong, ciprat air ke muka untuk bergembira.

            Tak ada lagi pikiran tali bikini wanita asing dengan punggung tergosok mengkilap dalam pikiran si pemuda pangandaran. Yang ada di pikirannya sekarang hanyalah sosok gadis di depannya. Tentang rambut ikal halus sebahunya, kulit kuning langsat yang sebenarnya lebih indah dibanding kulit putih pucat berbintik-bintik merah wanita asing itu, bibir merah muda nya, badannya yang ramping semampai, spontanitasnya, tawanya, semua yang ada pada dirinya yang baru ia kenal selama kurang lebih dua hari terakhir.

            Namanya Sugar, jika diterjemahkan dalam bahasa Inggris menjadi gula. Lucu sekali ya. Bahkan dari awal aku bisa merasakan ia adalah seorang spesial.

            Pikiran pemuda memicu syaraf-syaraf otak mengakibatkan sensasi menggelitik menyenangkan dalam tubuhnya. Seperti ada cairan kimia yang bereaksi dan meluncur di aliran darahnya. Sudah lama ia tak merasakan sensasi ini. Dan ia menikmati setiap momen yang dilalui bersama Sugar. Hanya satu hal yang membuat nya getir, yaitu kenyataan bahwa bus jurusan Pangandaran – Yogyakarta dalam 3 jam akan membawa gadis ini menuju kota lain. Dan ini cukup membuat nelangsa hati sang pemuda. Bayang-bayang akan sebuah trauma muncul lagi.

                         Sebelum kami main air tadi, aku menyatakan kalau aku menyukainya. Aku tidak perduli kalau aku aku mengungkapkan perasaanku terlalu cepat sehingga membuatnya bisu beberapa saat. Yang aku tahu adalah ia seorang yang istimewa dan aku tak ingin kehilangan seperti yang pernah aku alami...


Bersambung...

12 Jun 2016

Sixième Sens


Chien+petites+pates.jpg
            
          Au milieu de sa promenade habituelle avec sa maitresse, une petite boule de poils s’immobilise soudainement. La maitresse s’éloigne de son chien sans remarquer qu’il ne la suit plus. Au lieu de la rejoindre, l’animal prend une toute autre direction et se met à suivre une odeur familière.

Son flair le pousse à traverser une route à double sens pour rejoindre un trottoir longeant la Seine. Tout en se précipitant dangereusement de l’autre côté, il évite instinctivement les roues des véhicules qui circulent vite ce samedi matin. Arrivé sur le trottoir d’en face, le chien continue son périple en suivant le fleuve.

            Un paysage pittoresque s’offre à la vue du chien en ce début de printemps : de belles péniches sont amarrées, les arbres viennent de feuiller, les parterres sont fleuris et le ciel est teinté d’un magnifique bleu d’azur.

            Sur ses courtes pattes, il se rue vers l’entrée du parc de l’île Saint-Germain, situé au milieu de la Seine et qui sépare les villes d’Issy-les-Moulineaux et de Boulogne-Billancourt. La truffe du chien capte l’odeur de l’herbe fraîche et des fleurs qui bourgeonnent. Sans s’en soucier, il passe à toute allure devant des gens qui profitent de cette belle journée.

La source de son excitation est à présent à quelques enjambées devant lui. Avec la distance qui se raccourcit de plus en plus entre lui et son objectif, le chien se met à aboyer. En entendant cela, une personne au loin commence à plisser les yeux. Un sourire se dessine sur le visage de cet homme. Il ouvre en grand ses bras vers le chien qui saute et atterrit sur lui.

            - Titie ! Je n’y crois pas ! Comment as-tu pu me retrouver ?

            L’homme avait placé le chien dans une fourrière quelque temps auparavant, trop malade qu’il était pour s’occuper d’un animal domestique.

            Le cabot n’arrête pas de lécher le visage plein de rides de cet homme presque octogénaire. En retour, le vieillard le caresse tendrement.

            Après des câlins et des rires de joies, l’homme se souvient :

            - Tu me rappelles tant de bonnes choses que nous avons vécues ensemble. Te souviens-tu du chemin que nous prenions presque tous les jours de notre maison sur les Hauts d’Issy jusqu’à ce parc?

            En marchant, son vieil ami dans les bras, il continue à évoquer sa nostalgie.

            - Ah ! Les senteurs de la boulangerie près de chez nous. Je peux encore imaginer ses délicieux pains aux chocolats et leur odeur envoûtante.

            Le vieillard a l’air heureux tandis que le chien le fixe comme s’il comprenait chaque mot sorti de sa bouche.

            - Et toi Titie, je me souviens quand tu te présentais devant le boulanger qui te lançait des bouts de pain et tu te régalais ! Oh mon chien, je ne comprends toujours pas comment un bout de pain puisse être aussi appétissant qu’un bon os pour toi ! 

            En dépit de son état fragile, que l’on peut voir sur ses mains tremblantes, le vieillard ne manque pas d’esprit. Tout ce qu’il souhaite est de vivre le moment présent. Il pose le chien à poils blancs par terre.

            - Regarde ce que j’ai là !

            Le maitre plonge la main dans la poche de sa veste et en sort un sachet en papier. Il en tire un pain au chocolat, en découpe un bout et le tend au chien. Tous deux continuent à marcher en savourant la viennoiserie. L’homme approche de massifs de fleurs colorées.

            - Tu sais que j’aime beaucoup les tulipes, elles ont tant de magnifiques couleurs. Mais ma fleur préférée est la rose. Viens, elles sont juste à coté.

            Ils s’avancent vers un beau parterre de roses rouges.

            - Sens ça mon ami !

            Il pousse les fesses du chien avec un pied afin qu’il rapproche sa truffe des fleurs. Le chien se cabre.

Après les avoir contemplées, l’homme y approche sa main.

            - Ouille !

            Il retire subitement sa main dont le pouce a été piqué par les épines d’une rose.

            - Oui, tu vois, je suis toujours autant maladroit. Je voulais juste toucher ses pétales comme Marie aimait le faire.

            Titie bouge sa queue. Il frotte sa tête contre les jambes du vieillard.

            - Je sais qu’elle te manque aussi. Je ne passe jamais une journée sans penser à elle depuis sa mort.

            Le ton de sa voix baisse lorsqu’il parle de sa femme qui a quitté le monde il y a trois ans.

            - Issy-les-Moulineaux, la ville où j’ai mes plus beaux souvenirs. J’ai vraiment eu de la chance d’y habiter avec Marie, avec toi.

            Lentement, il marche vers un banc vide. L’homme s’assied et fait un geste sur ses cuisses. Titie vient s’y allonger.

            L’homme ferme ses yeux et essaye d’écouter les chants des oiseaux parmi le brouhaha des promeneurs. Il sent la chaleur du soleil sur sa peau ainsi que celle du chien sur ses jambes.  Il ressent la paix. Titie reste aussi silencieux que son ancien maitre. Le soleil se fait lentement recouvrir par des nuages. La lumière décline. L’atmosphère refroidit.

            Un braillement d’enfant sort le chien de sa torpeur. Toujours posé sur les cuisses de son ancien maitre, il aboie pour le réveiller. Mais l’homme reste sans bouger. Il lèche alors son visage et jappe encore plus fort. Plus un seul geste n’émane de l’homme dont les yeux sont toujours clos.

            Le chien commence à attirer l’attention des gens alentour avec ses hurlements plaintifs. Une foule se forme pour voir ce qui se passe. Une fille sort de cette foule, s’approche du couple et prend la main du vieil homme. Ne sentant aucun pouls et voyant le teint livide de l’homme, elle pousse un cri perçant.

            Puis, tout se déroule rapidement. Le chien est perdu, son esprit est brumeux. Ce qu’il voit en dernier est une grande voiture blanche où l’on place le corps de son ex-maitre à l’intérieur. Après que l’ambulance et la foule ont quitté l’endroit du drame, le chien se retrouve seul. Le soleil se couche. Le ciel s’assombrit.

            Le chien retourne alors sur ses pas vers le chemin emprunté plus tôt. Il arrive finalement devant une maison et y entre par une petite trappe située sur une porte. Une jeune femme l’accueille d’un air stupéfait.

            - Fluke, te voilà ! Je croyais t’avoir perdu !

            Elle le prend immédiatement dans ses bras.
            - Mais pourquoi ces gémissements ? Tu pleures ? Que s’est-il passé ?




29 Feb 2016

Place de la République (Memori tragedi 13 November 2015, Paris)



Place de La République, Paris, Prancis
         

              Kereta yang aku tumpangi bergerak membelah bawah tanah kota Paris. Aku bersama para penumpang di dalam transportasi umum yang disebut “metro” ini cenderung diam dan tenang. Duduk di depanku adalah sepasang orang tua yang tidak berbagi sepatah kata semenjak kemunculan mereka dari empat stasiun sebelumnya. Pandangan mereka sama-sama terarah ke jendela metro yang sebenarnya tidak menampilkan apa-apa kecuali gelapnya dinding fondasi terowongan metro. Bola mata mereka bergerak-gerak mengikuti jalur kabel berwarna-warni yang tampak menyolok di gelapnya dinding dalam transportasi massal parisien (sebutan untuk penduduk Paris). Bentuk mulut keriput mereka melengkung ke bawah seperti kebanyakan parisien yang aku temui setiap hari di metro. Seorang teman Indonesia ku pernah menceritakan bahwa Kakak nya yang juga tinggal di Paris, makin lama lengkungan mulut nya menjadi runtuh ke bawah seperti para parisien lainnya. Katanya “Kita bisa ketularan stress tau disini. Setiap hari ngeliatan orang cemberut di metro, kita jadi cemberut juga.”

            Tak ada sepotong percakapan di antara sepasang orang tua ini, tak ada sekerling curi-curi pandang di antara mereka, apalagi cumbu mesra yang kerap aku lihat di antara pasangan muda di dalam metro. Namun aku mendapati kemesraan yang menghangati hati ku dengan melihat sepasang tangan mereka yang ternyata mendekap erat di atas pangkuan paha kanan si lelaki. Kulihat kemesraan yang terjalin bertahun-tahun sehingga sentuhan pun cukup untuk membuktikan hati yang terikat.


            Aku alihkan pandangan ke arah lain diseberang ku, terlihat seorang lelaki tinggi yang mengenakan setelan pebisnis muda duduk menunduk di dekat pintu metro dengan sebuah bacaan di bawah hidungnya. Setelan eksekutif muda bobo (bobo adalah istilah orang kaya prancis yang suka memperhatikan penampilan) dengan sepasang mantel musim dingin hitam panjang melebihi dengkul, kemeja putih press di badan yang memperlihatkan dada bidang dan perut ratanya, dasi garis-garis berwarna merah dan hitam, celana panjang ketat membungkus kaki atletis si pria, lengkap dengan pantofel hitam mengkilap dengan model runcing di bagian depan. Oh ya, lengkap dengan tampilan jenggot dan rambut masa kini seperti Kendji Girac (penyanyi yang sedang populer di kalangan anak muda prancis berusia pubertas).


            Tak jauh dari sang pemuda bobo duduk, berdiri seorang lelaki muda, yang baru saja menerobos masuk, sedang mendengarkan musik dari speaker handphone sehingga seluruh penghuni gerbong metro dapat mendengar lengkingan musik rap. Beberapa orang melirik tajam ke arah lelaki itu. Namun si pemuda tak menunjukkan tanda-tanda keresahan penghuni lain akan kerasnya musik yang ia putar. Teori ku ada dua; Mungkin orang ini tak sadar bahwa telinga orang-orang di sini berfungsi baik dan dengan memutar musik nya dengan kencang sebenarnya ia sedang memproduksi polusi suara yang bisa membuat tuli orang yang mendengarnya; Atau ia pikir bahwa orang-orang disini semua punya citra rasa musik yang sama dengannya dan berharap kita semua berdansa rap pada akhirnya sambil membenturkan dada satu sama lain atau saling ber-tos tangan asik seperti yang dilakukan penyanyi rap di video klip di televisi.


            Berjuta-juta manusia pernah menaiki metro yang menghubungkan hampir semua titik di kota Paris. Kau bisa menjumpai aneka macam manusia lengkap dengan karakter dan penampilan yang berbeda-beda dan menakjubkan. Namun ada satu yang aku perhatikan disini, bahwa hampir tidak aku lihat seorang turis, ya para turis yang biasanya menyeret koper berat nya atau menenteng tas gendong besarnya dengan mengalungkan kamera DSLR di lehernya sambil tak henti-henti menatap peta metro di tangan mereka. Tak kulihat keberadaan mereka yang selalu massif dan tak peduli cuaca dan musim di kota jantung pariwisata dunia ini sejak malam berdarah itu. Jantungku berdegup kencang mengingatnya, lalu aku alihkan perhatianku ke peta stasiun metro di atas pintu metro. Tujuanku adalah stasiun selanjutnya, stasiun République.


            Keluar dari kereta, langkahku cepat menyusuri lorong-lorong untuk menuju akses keluar transportasi bawah tanah ini. Setiba di luar metro, matahari menyinari hangat Place de la République, yaitu persimpangan jalan besar dengan sebuah patung monumen di tengah-tengahnya. Temperatur di musim dingin siang ini berkisar sekitar 13 derajat celsius. Cukup dingin jika dibandingkan dengan temperatur negara asalku, Indonesia. Namun aku merasakan hawa hangat saat selangkah demi langkah mendekati monumen yang dinamakan Le Monument à la République. Ada beberapa orang yang sekedar lewat, mendekati monumen, berfoto selfie dengan monumen, ada juga yang menungkupkan tangan seperti berdoa ke arah monumen.


            Langkahku terhenti sepuluh meter di hadapan monumen dengan patung seorang wanita patriot di puncak. Selain itu dibawahnya terdapat tiga patung lain yang mewakilkan semboyan negara Prancis Liberté, Egalité, Fraternité, (Kebebasan, Kesetaraan, Persaudaraan) dan paling bawah terdapat sebuah patung singa yang menyimbolkan hak pilih universal bagi negara demokrasi.  Bunga-bunga, bendera-bendera berbagai negara, lilin-lilin yang sudah tak berapi, tulisan-tulisan graffiti, kertas-kertas berisi ucapan duka penuh meliputi selingkaran monumen tersebut. Sekilas dari jarak ini seperti manifestasi demonstrasi hari kemarin. Sedikit demi sedikit aku melanjutkan langkah mendekati monumen tersebut, semakin aku tak kuasa menahan setitik air mata sampai kedua kakiku hanya berjarak se-meter dari monumen. Sekejap saja, mata ku basah dengan air mata. Dua bulan lalu disini terjadi tragedi berdarah dimana sekelompok manusia yang hanya sekadar lewat yang mungkin habis pulang dari kerja lembur, dari makan malam romantis bersama pasangannya, atau yang sedang berjalan santai, terbunuh di tempat. Tidak hanya di tempat ini, serangan tembakan dan peyanderaan juga berlangsung di beberapa titik di Paris berturut-turut di malam hari itu, 13 November 2015.


            Kubayangkan horor yang dirasakan penghuni dan pejalan kaki yang mendengar suara tembakan membabi buta di sekitar sini pada tragedi itu. Kubayangkan kepanikan mereka dengan bayangan kematian yang bisa jadi nyata bagi mereka malam itu. Aku seperti terbungkus dalam suasana. Hati ku pilu. Aku mendekapkan kedua tanganku dan mulai berdoa dalam hati. Berdoa dengan kepercayaan agama ku yang tak sedikit orang pikir sebagai kepercayaan yang bertanggungjawab atas kematian orang-orang tak bersalah dalam tragedi itu.


            Aku tenggelam dalam doa, Tuhan, aku mencintai-Mu. Layaknya cinta seorang hamba untuk Sang pencipta nya. Dalam cintaku padamu, aku diajarkan untuk menghormati Orang tua ku, menyayangi keluarga ku,  berbuat baik kepada sesama. Namun mengapa ada orang yang menyebut nama-Mu untuk menyakiti satu sama lain ? Aku benci kepada pelaku kekejian itu. Tapi aku tak ingin menebar kebencian. Karena setelah kejadian itu akan banyak manusia yang saling curiga, fitnah, dan benci satu sama lain. Dan aku menolak menjadi korban tujuan mereka. Dan aku berharap bukan hanya aku yang berpikiran seperti itu. Tuhan lindungi lah aku, Orangtua ku, keluarga ku, dan orang-orang yang kukasihi. Karena hamba percaya bahwa bentuk murni cinta kepada-Mu adalah permintaan untuk mengasihi satu sama lain, bukan menyakiti manusia-manusia ciptaan-Mu yang lain.


            Beringsut-ingsut hati ku kembali tenang dan ku sapu air mata. Orang-orang semakin banyak berdatangan mendekati monumen. Aku pandangi patung wanita bernama Marianne yang menjadi pencintraan Negara Prancis di atas ku. Dengan bangga dan elegan ia menjunjung sebuah ranting zaitun, yang diyakini sebagai simbol kedamaian. Seakan-akan ia sedang menyampaikan pesan adanya harapan untuk kedamaian. Kedamaian, yang tidak hanya diharapkan penduduk Prancis setelah malam naas itu, namun juga penduduk di seluruh dunia. Aku tersenyum cukup lama, lalu menarik dan menghembuskan nafas panjang. Aku tinggalkan Place de la République yang masih hangat oleh curahan sinar matahari dimana orang-orang berlalu lalang dan lalu lintas yang semakin padat di jam makan siang.



            Kehidupan terus berjalan.

04 May 2014

Papillon / Butterfly / Kupu-kupu

Fleurs au printemps
Jardin Ile Saint Germain, Issy-les-Moulineaux, France
Papillon
Je veux arracher ton aile
et te garder à côté de moi
que tu ne me quitteras jamais

Ma vie est toute une mis

ère
Mais toi, tu es ma seule muse



Butterfly
I want to take off your wings
and keep you aside of me
then you would not leave me flying

World is a whole misery
But you are my only one sublimity


Kupu-kupu 
Aku ingin mencabuti sayapmu
Dan menyimpanmu baik-baik di sisiku
Sehingga kau tidak akan pernah terbang meninggalkanku

Bumi ini adalah tempat yang suram
Tapi kau lah satu-satunya keindahan bagiku




Jakarta, 2004

01 May 2014

Collé / Adhesive / Lekat

Se baigner à une plage bretonne. Beach in Saint Briac. Pantai di Prancis Barat Laut.
Plage à Saint Briac, Bretagne, France


Je ne peux pas m'y confronter

Il est collé sur mes os

Circule dans mon sang

Adhère à ma peau

Je ne peux pas y résister

Il est partout

N’importe ou où je vais

Même sur mon chemin pour rentrer


Je ne peux pas l’éloigner

Chaque fois que j’inhale et que j’exhale


Il existe entre l’O2 et le CO2



I can not confront him
He sticks to my bones
Circulates in my blood
Attached to my skin

I can not resist him
He is everywhere
No matter I go
Even on my way back home

I can not avoid him

He is in my sniff and my gasp
He is between the O2 and CO2


Aku tak bisa menentangnya
Dia seperti melekat di tulangku
Di aliran darah ku
Dan menempel di kulitku

Aku tak bisa menghindarinya
Dia ada di mana-mana
Kemana pun aku pergi
Bahkan di perjalanan ke rumah ku

Aku tak bisa menjauhinya
Dia ada di setiap hirupan dan hembusan nafasku
Dia ada di antara molekul O2 dan CO2





Jakarta, 2004

27 Apr 2014

Let it be / Laisse le comme ça / Biarlah

Parc de la Briantais, Bretagne, France
Once again
That feeling has rippled


Dances in my deep mind


Tickles my nerves



Reopen a tome


That I had already closed for a long time


Revealing back my old love


That had been buried



At that time you were still smiling at me


Just you, me ... you ... and me ...


At that time, everything was all pretty


And the most beautiful thing is you



If only that time I looked back at you


If you knew what I was thinking


Really you did not know


You never know



And let it be




Encore une fois
Ce sentiment ondulé


danse dans mon esprit de cœur


chatouille mes nerfs


Rouvrir un tome que j’avais fermé il y a longtemps
Révéler mon ancien amour 
qui avait été enterré 

A cette poque
, tu me souriais toujours
il n y a que toi, moi … toi … et moi…
C'était le moment où il était tout beau
et la plus belle chose était toi

Si seulement je répondait à ton égard sur moi
Si
tu savais ce que je pensais
Vraiment,
tu ne savais pas 
Tu ne saurais jamais 
Et laisse le comme ça



Sekali lagi
Perasaan itu berdesir
Menari-nari di pikiran kalbu ku
Menggelitik urat syaraf ku

Membuka kembali buku tebal
Yang telah lama kututup
Menguak kembali cinta lamaku
Yang telah terkubur

Saat itu kau masih tersenyum kepadaku
Hanya aku, kamu... aku... dan kamu...
Saat itu semua indah
Dan hal yang paling terindah adalah kamu

Andai saja waktu itu ku membalas tatapan harapmu
Andai kau tahu isi hatiku
Sungguh kau tidak tahu
Kau takkan pernah tahu

Dan biarlah


2014, Jakarta

track